Les entreprises publiques locales veulent jouer un rôle dans la relance

Philippe Pottiée-Sperry
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« Nous souhaitons que les EPL soient exigibles aux aides du plan de relance et qu’elles accompagnent les collectivités dans leurs grands projets ». Volontariste, Jean-Marie Sermier, député du Jura et président de la Fédération des élus des entreprises publiques locales (EPL), a défendu le rôle des EPL dans le cadre de la relance, lors d’une conférence de presse le 16 septembre.

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Selon lui, dans les secteurs du logement, de la mobilité ou de l’aménagement dans le cadre du plan « zéro artificialisation », beaucoup de projets peuvent être pris en charge par les EPL. Et de citer l’exemple de friches industrielles, à partir desquelles vont naître de nouveaux projets d’aménagement. « Dans une politique d’aménagement qui passe aujourd’hui par la densification des centres-villes et la reconversion des friches, le recours aux Sem, SPL et SemOp va s’intensifier. Les EPL sont taillées pour activer la relance économique du pays », estime Jean-Marie Sermier.

« Des accélérateurs de reprise économique »

« La crise sanitaire a montré l’utilité du dispositif Action Coeur de Ville, dans lequel les EPL sont très impliquées. Mais il ne faut plus temporiser », ajoute-t-il. Sur ce sujet, beaucoup de villes moyennes jouent leur survie. « La résilience des activités commerciales gérées par les EPL est presque plus grande que celle de l’activité économique », souligne Jean-Marie Sermier. Et d’ajouter : « Les Epl peuvent donc être de très utiles accélérateurs de reprise économique, notamment dans ces coeurs de ville, où l’intervention publique est complexe et réclame beaucoup d’ingénierie ».

Défenseur du modèle de l’économie mixte locale, Jean-Marie Sermier estime que la crise a prouvé une fois encore son utilité. « Beaucoup de collègues élus dans des communes m’assurent que les régies municipales posent souci en matière de soutenabilité financière, alors que le statut des EPL leur a permis de mieux résister à ce contexte particulier », affirme-t-il.

Des élus dédiés aux EPL

Autre sujet : la mise en oeuvre du Livre blanc sur l’économie mixte locale, fixant un horizon aux présidents et dirigeants d’EPL pour mieux accompagner leur déploiement et leur gouvernance en toute sécurité et transparence. « Sur la charte des EPL, le code déontologique ou l’observatoire des rémunérations des dirigeants des EPL, nous avons bien avancé », indique Jean-Marie Sermier. Par ailleurs, le souhait de la Fédération de voir les grandes villes désigner, après les municipales, un élu dédié aux EPL, semble avoir été entendu. « Paris a montré l’exemple, Bordeaux, Chartres ou Strasbourg ont embrayé. C’est une bonne nouvelle car les EPL mènent un travail de service public et doivent bénéficier de cette visibilité politique », se réjouit le président de la Fédération des EPL.

Avenir des Sem immobilières

La création récente de HACT.France, société nationale de coordination immobilière, agréée par le gouvernement et accompagnée par la Fédération des EPL, comprend à ce jour 19 Sem immobilières. « D’autres collectivités nous ont fait savoir leur intérêt pour la démarche, indique Jean-Marie Sermier. Au moment de la discussion sur la loi Elan, où l’on pouvait se demander si les Sem immobilières résisteraient à cette évolution législative, j’avais dit que nous n’en laisserions aucune sur le bord du chemin. Non seulement cette parole a été tenue mais on peut même dire aujourd’hui que le nombre de logements gérés par des Sem immobilières est plus important encore qu’avant la loi ».

P.P.-S.

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